« Plus de morts que de vivants » de Guillaume GUERAUD aux éditions du Rouergue (13€70)
Je viens de fermer la dernière page du nouveau roman de Guillaume Guéraud, et il fait effroyablement froid dans le dos.
Nous sommes le vendredi 7 février, veille des vacances, les 647 élèves du collège Rosa Parks font leur entrée pour une journée semblable à une autre « aucune raison de s’affoler » et pourtant… Dans le cours d’anglais de Mlle Heatherbrow Corentin, en 6ème, se met à saigner abondamment du nez, Yasmine, en classe de 5ème a perdu une mèche de cheveux. 8h24, le proviseur appelle les urgences, une heure plus tard ces deux élèves sont morts. C’est les premiers ravages d’un virus foudroyant, à l’infection immédiate et qui lorsqu’il se déclenche est effroyable. L’horreur commence, le virus fait tomber enseignants, élèves… comme des mouches.
On commence ce roman, tout comme ces élèves, tranquillement, mais Guillaume Guéraud laisse rapidement planer une ombre sur ce collège. Tout se passe alors très vite, tout comme les pages qui défilent sous nos doigts. Pris dans ce huis-clos, tout comme ces élèves en quarantaine, nous ne pouvons en sortir que lorsque la dernière page de ce roman se referme. La tension, l’angoisse, l’effroi et l’adrénaline (et oui rien que ça!) nous enchaînent à ce livre. Alors nous en sortons vivants mais retournés pas une lecture qui vous prend pour le coup, aux tripes.
Attention : roman pour des lecteurs avertis et âmes sensibles s’abstenir (ça gicle, ça craque, ça se brise, ça enfle tout du long…. et oui ce vilain virus n’y va pas de mains mortes!)
A partir de 15 ans.
Anne-Rozenn